30 juin 2020. Panne sur l’autoroute. Je suis sur le chemin de mes vacances. Je m’apprête en effet à passer un mois en montagne, dans la vallée de Chamonix. Une grande envie de prendre l’air et de randonner m’insufflent ce chemin. Pourtant, je ne connais pas grand chose aux destinations de montagne, j’ai choisi la vallée du Mont Blanc car mon cousin y vit depuis plusieurs années en tant que guide de montagne. J’étais loin de me rendre compte de ce que ce voyage, à peine organisé, allait m’apporter.
Ma perception de la montagne, avant
La montagne, depuis quelques mois maintenant, m’attire. Sans que je ne sache l’expliquer autrement par des « waouh » lorsque je survole les alpes françaises sur Google Maps. Une activité que je pratique encore aujourd’hui.
La montagne, que je n’ai alors connu que par le biais de vacances aux sports d’hiver avec ma famille. Cette montagne que je n’appréciais pas tant que ça. Qui m’effrayait, même. J’étais encore un petit bout de chou lorsque je devais dévaler les pentes raides, afin de rester avec le groupe. Je n’aimais pas cela. Je ne profitais pas du paysage. Je n’avais aucune idée du privilège que j’avais. Tout ce que j’avais en tête était de « survivre » en essayant de prendre le moins de risque possible, pour rester près des autres enfants du club piou-piou, et, plus tard, pour rester avec la famille. Pas gagné avec mon niveau médiocre.
Pourtant m’y revoilà, plusieurs années plus tard, avec totalement une autre idée en tête : je veux observer la montagne, pas la consommer. Même si je ne franchis pas les sommets les plus prestigieux, j’ai envie d’observer la nature et sentir l’atmosphère qu’elle partage.
En route pour Servoz
Enfin, il est 20h. La dépanneuse vient d’arriver. Je console la conductrice de mon blablacar, qui se confondait en excuses pour l’incident, en lui mentionnant qu’après tout, cela faisait partie de l’aventure. L’une de ses roues avait crevé après avoir quitté Lyon. Nous avons donc été remorqués jusqu’à un garage à Annecy qui a pu remplacer la malheureuse. Il est 23h, nous voilà enfin repartis vers notre destination : la vallée de Chamonix. Pour ma part, le chemin s’arrête dans le village de Servoz. C’est donc de nuit que j’arrive à destination et que je parviens à trouver tant bien que mal mon Airbnb dans lequel je commençais mon aventure.
La porte était ouverte, l’appartement libre. La clef était simplement enfoncée de l’autre côté du verrou. « Quelle confiance envers le voisinage » pensais-je alors, en bon touriste. Loin de mes habitudes de la vie en ville où il fallait toujours tout verrouiller pour ne rien se faire voler.
La révélation lors de mon réveil à Servoz
Je me réveille et me voici envahi par quelque chose d’omniprésent : du vert. Partout. Du vert et des chalets, et, de l’autre côté de la vallée, une immense montagne, toute blanche. Waouh ! Mais quel est ce paradis !
Servoz et la Haute-Savoie offrent ceci de magique que tout autour de nous semble naturel et authentique. Mais surtout, quelle beauté. Comment se lasser de laisser son regard flâner sur les monts enneigés, de s’étendre dans l’herbe et d’écouter les cloches des troupeaux, de regarder autour de soi et finalement se sentir apaiser, se sentir… là où on doit être.
Cette entrée en matière ancrait le point de départ de l’amour que j’allais porter à cette région : la Haute-Savoie. Je m’apprête en effet à découvrir un univers unique, exceptionnel, j’ai hâte de vous partager mes expériences aux travers de différentes histoires.